Après Des Grives aux loups et Les Palombes ne passeront plus, la grande suite familiale de Claude Michelet, dans laquelle trois millions de Français se sont reconnus s'achève avec L'Appel des engoulevents. Lorsque commence le roman, en 1974, le vieux Pierre-Edouard Vialhe a quatre-vingt-cinq ans. Son fils Jacques, qui a repris la propriété et l'a értendue, est devenu maire de Saint-Libéral; il s'efforce, difficilement, de faire vivre la ferme familiale en même temps que le village. Et ses petits-enfants (ils ont tous entre quinze et trente ans; l'un est ingénieur agronome dans le tiers monde, l'autre étudiante vétérinaire, un troisième encore au lycée à Paris ne rêve que d'élevage...) ne cessent d'imaginer le temps où, achevé leur apprentissage de la vie et de nouvelles méthodes d'exploitation agricole, ils reviendront au village pour le réanimer. Parce que là sont leurs racines, là le bonheur de vivre et de créer dans la liberté. Ainsi, le vieux Pierre-Edouard peut-il s'effacer, Jacques peiner à porter sur ses épaules le poids du bourg appauvri. L'espoir d'une vie nouvelle point à l'horizon. Tant qu'il y aura les Vialhe à Saint-Libéral !...